Les images tenues à la manière d’un prestidigitateur, représente chacune d’elle le mythe d’une création de l’Homme rendue vivante par un acte magique.
Chacunes des histoires rassemblées – Pinocchio, Frankenstein, Le golem, Pygmalion, L’homme au sable ou encore Prométhée – sont les prémices de ce genre de mythe de création, ouvrant la porte aux histoires de science-fiction qui suivront sur les robots tel que L’ève future, Métropolis ou encore Terminator.
Entre acte créateur et acte magique, l’idée est de mettre en corrélation ces deux types de manipulation.
Chaque collage de la série reprend une position de la main tel que peut l’avoir un prestidigitateur lors de son tour. Apparitions, disparition, transformation…Si le magicien sait manipuler une économie de l’attention, il est également maître de l’image qu’il veut présenter au public.
Cette maîtrise se créé aussi de la part de toute personne montrant ou manipulant n’importe quelle image. Les différents reportages photographiques sur des manifestations soutenant des régimes totalitaires nous le démontrent. Bien souvent, on peut apercevoir des manifestants embrasser des portraits de dirigeants politiques à la façon d’une idôle ou d’une icône religieuse.