Crédit photographique: Jean-Philippe Boiteux
Ce titre donnant un laps de temps aurait pu être rallonger puisque ce tableau condense à la fois plusieurs dates des sa représentation, mais aussi d’autres dates après sa création. De la date à laquelle se passe cette scène ( an 33 ) au geste que j’y applique en 2010 en passant les restaurations, le titre aurait donc pu avoir cette suite de nombres : 33 – 1439 – 1444 – 1455 – 1839 – 1864 – 1951 – 1968 – 2010
ou aussi avec le sous-titre “convenerunt in unum” ( « rassemblé en un seul” ), inscription sur le cadre du tableau.
Ce tableau figure déjà deux lieux différents à deux époques différentes, seulement unis par un point de fuite commun. Par ce geste, je tente à la fois d’inscrire une nouvelle « station » au tableau et de déterminer l’importance de l’anachronisme dans la vision de l’Art.
également, en pointant le point de fuite, cela permet selon les perceptions de considérer que le doigt s’enfonce dans le tableau, ou qu’il se forme depuis ce geste comme par magie.
On le sait tous, au final, l’image est plate et c’est le fait de la toucher qui engendre une ré-interprétation de cette œuvre.
Le toucher dément aussi la volonté de simulacre d’une image à l’instar du tableau L’Incrédulité de saint Thomas du Caravage.